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Hôpital PZQ - 4ème
étage
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Pr. Aimé CHARLES-NICOLAS |
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Pr. Max MICHALON |
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Dr Nicolas BALLON (PH) |
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Dr |
DES : Psychiatrie
DESC : NON
Médecine Générale : ?
http://www.chu-fortdefrance.fr/pages/psycologie.html
psycHologie !!!
Ce service hospitalier a longtemps été le plus visité de tout le site. Il est vrai que la situation martiniquaise est particulièrement détériorée avec des taux de prévalence de pathologies psychiatriques plusieurs fois supérieurs à ceux la métropole. La situation est encore pire en Guadeloupe. Les détresses sociales induites par le faible niveau d'emploi, le rhum, les drogues (...), sont les explications les plus évidentes fournies. Les pollutions chimiques particulièrement élevées pourraient aussi avoir une part de responsabilité pour peu que l'on envisage sérieusement ces causes possibles (aluminium, disrupteurs hormonaux). Mais est-il politiquement correct de seulement poser la question ?
Puisque le rire a fait ses preuves pour soulager nos maux, voici un entrefilet paru dans un numéro récent du Canard Enchaîné (20 octobre 2004) qui semble indiquer que mêmes ceux qui ont pour nécessité professionnelle une grande stabilité psychique (ils portent des armes) deviennent agressifs, et donc dangereux, vis-à-vis d'eux-mêmes.
Policiers et gendarmes
martiniquais jouent au ballon
CERTES
Fort-de-France n'est pas encore Nantes, où un policier vient d'abattre
un de ses collègues au cours d'une beuverie, mais, dans l'île
aux fleurs, la guerre entre policiers et gendarmes a failli tourner
au drame. |
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H.D.T. ou H.O. ? ;-)
Un éditorial en avance (ou en retard ?) sur l'actualité ?
D'après 2 dessins parus dans le
C.E. du même 20 octobre
(passer la souris sur le dessin)
La situation locale n'a pas atteint les extrémités métropolitaines, dans les commissariats tout au moins. Dire qu'autrefois le bobby anglais n'avait qu'une matraque à sa disposition. Que s'est-il passé en 50 ans pour que l'agressivité de certains atteigne de tels niveaux de dangerosité ? La substitution progressive des sourires par des rictus, des mains ouvertes par des poings de plus en plus fermés fait plus qu'inquiéter. Si vous êtes curieux du passé, allez voyager à Ste-Lucie et à la Dominique et comparez... Et puis posez la question aux martiniquais les plus anciens, ils vous diront qu'avant c'était pareil à Madinina. Que s'est-il passé ?
Pour ma part en dix-huit mois de présence continue en Martinique (plus pas mal d'autres séjours plus bref) je n'ai été confronté qu'une seule fois à une arme blanche. Mais je l'avais bien cherché ! Un matin, un jeune de 20-25 ans que je ne connaissais pas ouvre la voiture (pneus taille basse, jantes larges, turbo) garée devant chez mon voisin avec une tringle engagée entre la vitre et le caoutchouc racleur. Je m'arrête et le regarde sans doute bizarrement. Il sort alors du coffre un coutelas, et m'en menace immédiatement en le brandissant tout en me signifiant violemment que cette voiture est à lui et que si je ne m'en vais pas immédiatement : « coupé têt la ». Je n'en menais pas large. Le vélo que je tenais à la main n'était pas forcément le meilleur des boucliers, mais c'était éventuellement mieux que rien quand même. Par chance, je n'ai pas eu à vérifier. La mère qui nous a entendu est alors sortie sur le balcon en lui hurlant de s'arrêter. Eh oui ! La voiture lui appartenait... Moralité : la vigilance de proximité ne doit pas mettre en doute l'honnêteté de votre voisin.
La condition humaine - MAGRITTE
Le paysage peint est raccord et donc plausible. Mais un voilier à l'ancre sur l'océan, la cathédrale de Chartres ou bien un jardin à la française pourraient tout aussi bien se trouver à la place de l'arbre et du petit bois.
Conseil de généraliste (irrévérencieux mais lucide) : toujours vérifier ce que vous raconte un psy et faites un examen clinique complet ! Autrefois, les neuro-psychiatres étaient de fins cliniciens. Aujourd'hui, les jeunes psychiatres supposent trop souvent qu'un 'vrai' médecin a exclus les causes organiques à l'origine des plaintes psychiques de leurs patients et se payent de mots pour faire croire qu'ils pensent à tout. AMHA, deux stages supplémentaires obligatoires [chez le praticien et aux urgences (avec fonction de généraliste)] dans la maquette de formation des DES de psychiatrie ne seraient pas de trop.
Anecdote récente publiée sur MGLIST qui m'a énervé un peu et fait rire assez.
Date: Wed, 6 Oct 2004 17:00:22 +0200
To: generalistes2002@yahoogroupes.fr,
mglist@femiweb.com
Subject: Le tiroir était vide...
Maniement des psychotropes chez le sujet âgé.
Jeudi 16 septembre 2004 / 14H00-15H30
. Modérateur : J. Pellerin (Ivry)
. Participants : C. Pinquier, C. Hanon, P. Fossati, N. Balssa
Lors des derniers entretiens de Bichat, la psychiatre chargée du premier
exposé nous parle du nécessaire bilan métabolique et nutritionnel avant
toute prescription éventuelle de psychotropes chez les personnes âgées.
Fort bien.
Seulement, elle ne développe pas.
D'où ma question :
« Qu'entendez-vous par bilan métabolique et nutritionnel ?
En particulier, quels examents biologiques recommandez-vous selon les
circonstances ? »
Confusion à la tribune. Celui qui semble être le chef prend la parole
:
« Nous ne pouvons pas vous répondre. Nous ne sommes que des psychiatres.
»
Et la répartie immédiate :
« C'est bien ce que je vous reproche. Vous ouvrez un tiroir. Et il est
vide. »
Et dans la foulée, je donne l'exemple d'une patiente hospitalisée en gériatrie
dans un état de démence apparemment majeur (MMS = 0). Elle est en attente
qu'une place dans un "mouroir" se libère et est transférée dans mes lits.
L'enquête assez difficile (femme vivant seule sans famille) révèle en
fait que cet état est récent et fait suite au départ d'une voisine qui
s'occupait d'elle et l'aidait en particulier à faire ses courses. Un dérapage
éthylique aigu (au rhum) est suspecté. Une supplémentation très raisonnable
par vitamines B et C plus magnésium sort notre mamie de sa démence en
quelques jours. Quelques semaines en soins de suite et elle est renvoyée
chez elle, quasi autonome, sous réserve d'une prise en charge sociale
(et affective).
Le tiroir était vide...
...les polichinelles étaient à la tribune (?)
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